Le compostage est une excellente manière de réduire la quantité de déchets que nous produisons, tout en transformant ces détritus en un engrais naturel et précieux pour nos jardins et espaces verts. Dans cet article, vous découvrirez quelques conseils clés qui vous aideront à réussir votre compost et ainsi contribuer à un environnement plus sain.
L’importance de choisir la bonne méthode de compostage
Pour commencer, sachez qu’il existe plusieurs méthodes pour réaliser un compost maison. Votre choix dépendra principalement du type de logement ou jardin dont vous disposez. Les trois principales méthodes incluent :
- Le compostage en tas : cette méthode consiste à simplement créer un tas de déchets organiques dans un coin de votre jardin. Il faudra ensuite le recouvrir d’une bâche ou d’un vieux tapis pour conserver l’humidité et la chaleur.
- Le compostage en silo : il s’agit d’utiliser un contenant rigide comme une poubelle en plastique ou un silo en métal troué pour contenir les déchets. Cette solution offre une meilleure protection contre les nuisibles et permet également de récupérer facilement le jus riche en nutriments qui se forme durant la décomposition.
- Le lombricompostage : cette technique repose sur l’utilisation de vers de terre qui vont accélérer le processus de décomposition des matières organiques et ainsi produire un compost de meilleure qualité. Le lombricompostage est particulièrement adapté pour les personnes vivant en appartement sans accès à un jardin.
Une fois que vous avez choisi la méthode qui convient le mieux à vos besoins, voici quelques astuces pour réussir votre compost.
Équilibrer les matières vertes et brunes
Pour obtenir un compost riche et fertile, il est essentiel d’équilibrer les matières vertes et brunes que vous allez incorporer dans votre pile ou bac à compost. Les matières vertes sont celles qui apportent de l’azote, tandis que les matières brunes fournissent du carbone. Voici quelques exemples :
- Matières vertes : épluchures de légumes, marc de café, tontes de gazon, fleurs coupées, etc.
- Matières brunes : branches, feuilles mortes, carton, papier journal non imprimé avec des encres toxiques, paille, etc.
Le mélange idéal doit contenir environ deux tiers de matières brunes pour un tiers de matières vertes. Cet équilibre permettra de limiter les mauvaises odeurs et d’accélérer le processus de décomposition.
Obtenir une taille de particules optimale
Pour favoriser la décomposition rapide des déchets, n’hésitez pas à broyer, couper ou déchiqueter les matières organiques avant de les ajouter à votre compost. En réduisant la taille des morceaux, vous augmentez la surface exposée aux micro-organismes responsables de la décomposition et facilitez leur travail.
Aérer et retourner le compost régulièrement
Un compost qui respire bien est un compost qui se décompose rapidement. Les bactéries et autres organismes décomposeurs ont besoin d’oxygène pour fonctionner correctement. Pour garantir une bonne aération, veillez à incorporer régulièrement des tiges ou des branches dans votre tas de compost.
De plus, n’oubliez pas de retourner votre compost tous les trois mois environ. Cette opération permet également d’homogénéiser l’ensemble des matières et de favoriser une décomposition uniforme du compost.
Maintenir une humidité optimale
L’humidité joue également un rôle crucial dans le processus de décomposition des déchets organiques. Un compost trop sec ne décomposera pas efficacement les matières, tandis qu’un compost trop humide peut provoquer des mauvaises odeurs. Votre compost doit avoir la consistance d’une éponge légèrement humide. S’il est trop sec, arrosez-le légèrement avec de l’eau non chlorée. S’il est trop humide, incorporez davantage de matières brunes pour absorber l’excès d’humidité.
Savoir quoi mettre et ne pas mettre dans son compost
Tous les déchets organiques ne sont pas bons à composter. Voici un aperçu des déchets que vous pouvez composter sans souci :
- Fruits et légumes
- Marc de café et sachets de thé
- Épluchures d’œufs et coquilles broyées
- Riz cuit, pâtes, pain et céréales non sucrées
- Tontes de gazon et fleurs coupées
- Feuilles mortes, branches et paille
- Papier journal, carton et morceaux de bois non traité
En revanche, certains déchets peuvent représenter un risque pour votre compost en raison de leur nature chimique ou contenant des agents pathogènes :
- Graisses animales et huiles végétales
- Viande, poisson et produits laitiers
- Excréments d’animaux domestiques
- Plantes malades et graines de mauvaises herbes
- Coquillages et os
- Cendres de charbon et mégots de cigarette
En suivant ces conseils pour réussir votre compost et réduire vos déchets, vous contribuez à préserver notre environnement tout en obtenant un engrais gratuit et naturel pour vos plantes. Alors n’hésitez plus, lancez-vous dans l’aventure du compostage pour nourrir vos plantes médicinales ou le potager de votre balcon !
