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comment valider la rentabilité d'un projet de création d'entreprise
12 septembre 2023

Comment valider la rentabilité d’un projet de création d’entreprise ?

Dans l’arène tumultueuse du monde des affaires d’aujourd’hui, lancer une entreprise, que ce soit en partant de zéro ou en choisissant d’entreprendre à l’aide d’une franchise, peut être à la fois une escapade exaltante et un parcours semé d’embûches. Bien que l’idée d’être votre propre patron puisse être séduisante, il est impératif de passer d’abord par une étape souvent négligée mais cruciale : la validation de la rentabilité de votre projet entrepreneurial. Sans un plan solide pour garantir des revenus supérieurs aux dépenses, même les idées les plus brillantes peuvent se transformer en échecs retentissants. Cet article a pour objectif de vous guider méticuleusement à travers chaque étape cruciale, de la conception à la réalisation, pour assurer la viabilité financière de votre entreprise. Restez avec nous pour une exploration détaillée des pratiques optimales, enrichie d’exemples concrets et de conseils d’experts.

Comprendre la notion de rentabilité

comprendre la notion de rentabilité

Pour aborder le vaste univers de la création d’entreprise, une pierre angulaire souvent négligée mais cruciale se démarque : la rentabilité. Il s’agit ni plus ni moins du moteur qui va propulser votre entreprise vers le succès ou la précipiter vers l’échec. Ce terme peut sembler simple, mais il englobe une variété de métriques et de considérations qui vont bien au-delà du simple calcul du bénéfice net.

En termes simples, la rentabilité est le retour sur investissement que l’on peut espérer d’une activité commerciale. Elle se calcule souvent en pourcentage en utilisant une formule simple : la division du bénéfice net par le chiffre d’affaires total. Cependant, cette définition basique ne fait qu’effleurer la surface de ce qui constitue vraiment la rentabilité d’une entreprise.

Pour une analyse plus profonde, il est essentiel de prendre en compte des indicateurs financiers tels que le taux de marge brute, le taux de marge opérationnelle, et le taux de marge nette. Chacun de ces indicateurs apporte une nuance qui peut aider à mieux cerner la santé financière de l’entreprise. Par exemple, un taux de marge brute élevé indiquerait que la société est efficace pour transformer ses matières premières en produits, tandis qu’un taux de marge opérationnelle solide signalerait que les coûts fixes sont bien gérés.

De plus, il faut souligner l’importance de la trésorerie. Une entreprise peut être rentable sur le papier, mais si elle ne génère pas de trésorerie positive, elle pourrait être en danger. Le ratio de liquidité, la gestion des créances et des dettes, sont autant d’éléments qui influencent la rentabilité à long terme.

En résumé, la rentabilité n’est pas simplement un chiffre à atteindre; c’est un baromètre complexe de la viabilité d’une entreprise. Avant de plonger dans les méandres de la création d’une nouvelle entité commerciale, une compréhension approfondie de ce concept est impérative.

La réalisation d’un prévisionnel d’activité

la réalisation d'un prévisionnel d'activité

Après avoir saisi les fondamentaux de la rentabilité, l’étape suivante incontournable est la création d’un prévisionnel d’activité. Ce document est bien plus qu’un simple tableau de chiffres; il est une feuille de route qui guide l’entreprise à travers ses premiers pas financiers.

Le prévisionnel du Chiffre d’Affaires

Dans la quête de la rentabilité, l’établissement d’un prévisionnel du Chiffre d’Affaires (CA) est le point de départ incontournable. Avant de jouer les devins avec les chiffres, une étude de marché rigoureuse est indispensable. Elle vous permettra d’évaluer le potentiel de votre marché cible, de comprendre les besoins des consommateurs et d’identifier votre place au sein du paysage concurrentiel. Par exemple, si vous envisagez de lancer une pizzeria, inutile de s’attendre à des performances financières équivalentes à celles d’établissements ayant pignon sur rue depuis des années, surtout si le marché local de la restauration rapide est déjà saturé.

Exemple chiffré : Imaginons une pizzeria fictive, baptisée « PizzaZest », située dans une petite ville. Après une étude de marché, vous découvrez que le chiffre d’affaires total des pizzerias locales s’élève à 2 millions d’euros par an. Vous estimez pouvoir capturer 5% de ce marché au cours de votre première année d’exploitation, soit un chiffre d’affaires annuel de 100 000 euros. En ventilant ce montant sur 12 mois, vous vous retrouvez avec un chiffre d’affaires mensuel d’environ 8 333 euros.

Conseil : La prudence est de mise lors de l’établissement de ces prévisions. Il est sage de travailler avec trois scénarios distincts : pessimiste, réaliste et optimiste. Dans le cas pessimiste, vous pourriez par exemple tabler sur la capture de seulement 2% du marché, tandis que le scénario optimiste pourrait envisager une part de marché de 10%. Ces diverses projections vous armeront pour diverses éventualités, et vous permettront d’ajuster vos plans en conséquence.

De la justesse de ces prévisions dépendront bon nombre de vos décisions futures, qu’il s’agisse d’embauche de personnel, d’investissements en équipement, ou de stratégies marketing. Un prévisionnel du Chiffre d’Affaires solide est donc non seulement une condition sine qua non pour toute quête de financement, mais également un outil de gestion indispensable pour le pilotage de votre entreprise.

Le décompte exhaustif des dépenses

Une gestion rigoureuse des coûts est la pierre angulaire de toute entreprise prospère. Cela commence par un décompte exhaustif des dépenses, qui se divise en deux catégories essentielles : les coûts de démarrage et les coûts opérationnels. Les premiers correspondent aux frais initiaux nécessaires pour mettre le pied à l’étrier, comme l’achat de matériel ou la création d’un site web. Les seconds représentent les dépenses récurrentes, telles que le loyer, les salaires et les charges sociales.

Exemple chiffré : Dans le cas de notre pizzeria fictive, « PizzaZest », révisons les coûts pour assurer la rentabilité de l’entreprise. Prenons l’exemple de notre pizzeria fictive, « PizzaZest ». Pour démarrer, il faut envisager des coûts initiaux tels que l’achat d’un four à pizza (8 000 euros), l’aménagement du local (20 000 euros), les licences et les permis (5 000 euros), et la création d’un site e-commerce (3 000 euros). Au total, les coûts de démarrage s’élèvent à 36 000 euros. Quant aux coûts opérationnels, ils peuvent comprendre un loyer mensuel de 1 500 euros, un seul employé salarié pour un total de 2 000 euros par mois, des charges sociales estimées à 600 euros sans oublier les coûts des ingrédients à 2 000 euros par mois. Ainsi, les dépenses mensuelles totales seraient de 6 100 euros.

Avec un chiffre d’affaires mensuel prévu de 8 333 euros, cela laisserait une marge brute de 2 233 euros avant rémunération du gérant.

Conseil : Il est crucial de ne négliger aucun coût, même ceux qui semblent minimes. Cela inclut les dépenses moins évidentes comme les frais de transaction pour les paiements par carte, ou les frais d’entretien du local et du matériel. De plus, pour couvrir les aléas, une marge d’erreur d’au moins 10% pour les dépenses imprévues est conseillée. Dans l’exemple de « PizzaZest », cela signifierait ajouter environ 610 euros aux coûts opérationnels mensuels, portant le total à 6 710 euros.

La minutie dans le décompte des dépenses n’est pas simplement une affaire de bonne gestion. Elle est également scrutée de près par les investisseurs et les banquiers lors des phases de levée de fonds ou de demande de prêts. Une négligence dans cette étape pourrait s’avérer coûteuse et miner la confiance dans la viabilité de votre projet d’entreprise.

La question du Pôle emploi

Si vous avez des droits au Pôle emploi, vous pourriez choisir de ne pas vous verser de salaire pendant une certaine période pour réduire vos charges. C’est une stratégie à double tranchant : cela réduit les sorties d’argent à court terme, mais peut poser problème si l’entreprise n’atteint pas une rentabilité rapide.

Conseil : Si vous optez pour cette stratégie, assurez-vous d’avoir un plan solide pour générer des revenus suffisants une fois que vous aurez épuisé vos droits.

Le calcul de la rentabilité

Une fois que le prévisionnel de chiffre d’affaires et le décompte des dépenses sont bien établis, il est temps de s’atteler à un exercice tout aussi vital : le calcul de la rentabilité. Ce processus permet de dégager deux indicateurs essentiels que tout entrepreneur et investisseur doivent surveiller de près: le résultat d’exploitation et le résultat net.

Le résultat d’exploitation offre un aperçu de la santé économique de l’entreprise, isolée des fluctuations financières et événements exceptionnels. Le résultat net, quant à lui, englobe tous ces éléments et dévoile ainsi la véritable rentabilité de votre entreprise.

Exemple chiffré: Reprenons notre pizzeria fictive, « PizzaZest ». Avec un chiffre d’affaires mensuel de 8 333 euros et des dépenses totales de 6 710 euros (après ajout de la marge d’erreur de 10%), le résultat d’exploitation mensuel serait de 1 623 euros. Avant de se rémunérer, le gérant pourrait réinvestir cette somme dans l’entreprise, ou simplement la conserver comme marge de sécurité. Quant à la rémunération possible du gérant, il serait judicieux de la fixer en fonction de cette marge tout en prenant en compte les besoins personnels et les objectifs de l’entreprise. Mais en l’état, le résultat d’exploitation mensuel de 1 623 euros ne permet qu’une faible rémunération du gérant.

Conseil : Le seuil de rentabilité représente le point auquel les revenus de l’entreprise couvrent toutes ses dépenses. C’est un indicateur crucial car atteindre ce point rapidement est souvent vu comme un signe positif par les investisseurs potentiels. Dans le cas de « PizzaZest », avec un résultat d’exploitation positif, le seuil de rentabilité serait déjà atteint, rendant l’entreprise attrayante pour des investisseurs ou des prêteurs éventuels.

N’oublions pas que le prévisionnel d’activité n’est pas un simple exercice académique mais une composante essentielle à la stratégie d’entreprise. Une évaluation rigoureuse et réaliste de la rentabilité ne se résume pas à un exercice de remplissage de feuilles de calcul, mais constitue une pierre angulaire de la prise de décision et de la planification stratégique. Bien plus qu’un document de travail, il s’agit d’un outil de pilotage indispensable pour quiconque prend au sérieux l’art et la science de l’entrepreneuriat.

Valider la rentabilité de votre projet

valider la rentabilité de votre projet

Après avoir consacré du temps et des efforts à la réalisation d’un prévisionnel d’activité, notamment en calculant des indicateurs clés comme le résultat d’exploitation et le résultat net, le moment est venu de franchir une nouvelle étape : la validation de la rentabilité.

Le Cas de « PizzaZest »

Avec un résultat d’exploitation mensuel de 1 623 euros, la pizzeria fictive « PizzaZest » se trouve dans une situation délicate. Ce chiffre, bien que positif, ne laisse qu’une marge étroite pour la rémunération du gérant. Dans ce cas, on se retrouve face à un dilemme : soit l’entreprise, en l’état, n’est pas viable à long terme, soit des mesures doivent être prises pour augmenter la rentabilité.

Options pour Améliorer la Rentabilité:

  • Optimisation des coûts : Examiner chaque dépense en détail pour identifier des possibilités d’économie.
  • Augmentation des prix : Cela pourrait être envisagé si le positionnement et la qualité du produit le justifient.
  • Diversification de l’offre : Ajouter d’autres sources de revenus, comme la vente de boissons ou d’articles promotionnels liés à la pizzeria.

Conseil: N’hésitez pas à faire appel à un expert-comptable. Ce professionnel peut vous fournir une analyse détaillée des flux financiers et aider à identifier des mesures efficaces pour améliorer la rentabilité.

L’évaluation de la rentabilité ne s’arrête pas à un simple « oui » ou « non ». C’est un exercice dynamique et itératif qui peut nécessiter plusieurs ajustements avant de déboucher sur un modèle économique viable. Chaque ajustement offre une nouvelle opportunité d’approfondir votre compréhension de l’entreprise et d’affiner votre stratégie.

À ce stade, si le résultat reste négatif ou peu encourageant, un retour à la case départ pourrait être nécessaire pour restructurer le plan d’affaires. Dans le cas contraire, si les chiffres sont convaincants et les perspectives encourageantes, il pourrait être temps de passer à l’étape de concrétisation du projet.

Ce périple à travers les méandres financiers et stratégiques de la création d’entreprise démontre à quel point chaque étape, de la planification à la validation, est cruciale. La clé réside dans une approche méthodique et éclairée, renforcée par l’expertise de professionnels qualifiés.

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