Dans le contexte actuel, où de nombreux secteurs sont à la peine, le marché automobile français semble pouvoir tirer son épingle du jeu. Pourtant, les derniers chiffres indiquent que celui-ci est en légère diminution, avec des résultats inégaux selon les constructeurs et les types de véhicules.
Une baisse globale des immatriculations
Selon les données récemment publiées par la Plateforme Automobile, les ventes de voitures neuves en France ont connu une baisse de 1,47% sur le mois de mars. Cela représente l’immatriculation de plus de 180 000 nouvelles voitures particulières.
La situation est mitigée pour les différents constructeurs :
- Stellantis a observé une chute significative de 8,78% de ses immatriculations ;
- A contrario, Renault a enregistré une légère hausse de ses ventes, ainsi que Toyota – ces deux groupes tirent donc relativement bien leur épingle du jeu malgré un contexte difficile.
Une augmentation notable des ventes de voitures électriques et hybrides
Même si les chiffres généraux brossent un tableau mitigé, il est intéressant de noter que les ventes de voitures électriques et hybrides ont augmenté. Ceci pourrait être lié, entre autres, au développement du leasing social. De plus, de nombreuses mesures gouvernementales incitent à l’achat de véhicules moins polluants et plus économiques à long terme. Alors que les transports sont souvent pointés du doigt en matière d’émissions de gaz à effet de serre, cette tendance semble marquer une évolution positive et nécessaire pour la transition écologique.
Les impacts sur le marché de l’occasion
Le secteur de l’occasion est lui aussi en perpétuelle mutation en France. Cependant, il semblerait que le prix moyen d’une voiture de seconde main vient de baisser significativement, avec une diminution de 2,6% permettant aux acheteurs d’économiser près de 500€ en moyenne selon Anaïs Harmant, directrice marketing de La Centrale. Bien évidemment, cette tendance pourrait inciter davantage de personnes à privilégier l’achat d’un véhicule d’occasion plutôt que neuf – un choix opéré par la majeure partie des Français (52 %).
Quelques préoccupations subsistantes pour le second semestre 2024
Malgré ces quelques points positifs, il existe encore certaines inquiétudes concernant l’évolution du marché automobile français durant le reste de l’année. Parmi ces facteurs susceptibles d’influer sur ce dernier :
- La pénurie de semi-conducteurs qui touche l’ensemble de la filière depuis plusieurs mois et dont les effets pourraient s’intensifier d’ici la fin de l’année ;
- La crise économique et sociale actuelle, avec des incertitudes quant aux revenus et à la situation financière de nombreux ménages;
- Des évolutions réglementaires, avec notamment l’introduction du malus au poids pour les véhicules les plus lourds, une mesure qui pourrait dissuader certains acheteurs potentiels.
Ainsi, malgré une baisse globale des immatriculations et certaines incertitudes pour le second semestre 2024, le marché automobile français reste en mouvement. En particulier, la hausse des ventes de voitures électriques et hybrides ainsi que l’évolution du marché de l’occasion sont des indicateurs encourageants pour l’avenir du secteur de l’automobile.