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13 avril 2014

Supercalculateur : Une course à la puissance

Depuis 1993, un classement, le top 500, est établi tous les six mois. Il référence les superordinateurs les plus puissants au monde.
Premier du classement depuis quelques mois, le Tianhe-2, un superordinateur Chinois capable d’effectuer 33,86 petaflops par seconde. Derrière ce mot un peu barbare petaflop, se cache une unité, le flop, un acronyme anglais qui signifie nombre d’opérations (voir l’encadré pour plus de détails) et un préfixe peta qui exprime une quantité, en l’occurrence des millions de milliards. Ainsi, cet ordinateur, le plus puissant actuellement, est capable de réaliser en une seule seconde 33,86 millions de milliards d’opérations par seconde, un chiffre astronomique qui sera cependant dépassé.

PUISSANCE ASTRONOMIQUE, COMBIEN ÇA COÛTE ?
Quel que soit le projet, la création d’un superordinateur est un investissement colossal qui met en œuvre plusieurs centaines de personnes tant pour la conception que la réalisation. Ainsi, K le plus puissant des ordinateurs japonais, premier du classement en 2011 a coûté 770 millions d’euros pour 10 petaflops.
Début 2013, Total, avec le Pangea, atteint 2,3 petaflops pour un coût de 60 millions d’euros et une dépense énergétique de 2,8 Mégawatts. Enfin, l’Europe par l’intermédiaire du projet (HBP) envisage d’investir 1,19 milliard d’euros dans la construction d’un superordinateur capable de simuler le cerveau humain.

TANT DE PUISSANCE MAIS À QUELLE FIN ?
Les superordinateurs sont utilisés actuellement pour la simulation d’ensembles complexes. Les calculs effectués peuvent permettre d’identifier des puits de pétrole, de simuler des réactions atomiques, comme dans le cas des superordinateurs implantés au CEA (commissariat à l’énergie atomique) ou encore de prévoir la météo. Plus la puissance augmente plus les modèles étudiables sont précis, créant ainsi la possibilité de prévoir les changements climatiques, les mouvements de la terre à plus long terme, ou encore de simuler des phénomènes physiologiques de plus en plus complets.
Spécialiste du cerveau et de sa représentation numérique, Henry Markram du projet Blue Brain, estime qu’une représentation complète de l’activité de notre cortex utiliserait aux environs d’un exaflop, soit pratiquement 30 fois la puissance du plus puissant superordinateur actuel.

LA FRANCE UNE NATION DANS LE TOP 5
Cinquième nation au classement mondial des superordinateurs, la France se retrouve parmi les meilleurs avec près de 5% de supercalculateurs. Elle conserve cette place tant en nombre qu’en qualité, la somme de la puissance des machines installées lui permettant de se placer devant des concurrents comme l’Allemagne, le Canada, l’Inde et la Russie.
Le plus gros supercalculateur français est actuellement à Pau. Il comprend 442 000 Go de mémoire vive (Ram), 110 400 cœurs de processeur et est relié par des cartes infiniband dont le débit maximum atteint 300 Gbit/s. Pour vous aider à comparer, un ordinateur actuel moyen comprend 8 Gb de Ram, 1 à 4 cœurs, et se relie à une vitesse de 1Gb/s au réseau. Ce superordinateur, appelé Pangea, a été installé et est exploité par Total. Le géant français des énergies fossiles a dédié ce système à la recherche et au traitement des informations, permettant de trouver des gisements de pétrole et de gaz de schiste à travers le monde.
Un lien vidéo qui vous permettra de voir une description complète et très agréable de ce système hors norme :

PAYS NOMBRE DE SUPERCALCULATEURS
États Unis 264
Chine 63
Japon 28
Royaume Uni 23
France 22
Allemagne 20
Inde 12
Canada 10
Corée du Sud 5
Suède 5
Russie 5
Australie 5
Italie 5
Suisse 5
Norvège 3
Arabie saoudite 3
Pays Bas 3
Brésil 3
Espagne 2
Ireland 2
Israël 2
Classement mondial – Novembre 2013

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